Un site utilisant Blogue.fr

Le discours très attendu du président américain Donald Trump décrivant l’approche de son administration face au bourbier en Afghanistan n’était pas caractéristique. Il était convaincant, cohérent, logique, même convaincant et restait fidèle au message. C’était ce à quoi on pouvait s’attendre de toute initiative significative de politique étrangère, mais contrairement à la plupart des discours qui sont devenus la marque d’un président habitué à laisser libre cours à son courant de conscience. Un titre déçu dans l’Atlantique l’a résumé comme suit: le discours déprimant et normal de Trump sur l’Afghanistan ».
Le discours portait l’imprimable indélébile du Conseil de sécurité nationale et des équipes du ministère de la Défense de Trump, et seulement les touches les plus légères du département d’État. Il a avancé trois arguments clés: premièrement, les menaces émanant de l’Afghanistan et de la région dans son ensemble »constituent un danger clair et actuel pour les États-Unis; deuxièmement, un désengagement rapide des États-Unis créerait un vide à combler pour les terroristes, ce qui est prévisible et inacceptable »; et troisièmement, les États-Unis ont besoin d’un résultat honorable et durable digne des immenses sacrifices »qu’ils ont consentis aux hommes et au matériel pendant 17 ans. Pour étayer son argument, Trump a affirmé que 20 organisations terroristes étrangères désignées par les États-Unis sont actives en Afghanistan et au Pakistan », même si le nombre réel, selon le département d’État, n’est que la moitié de cela.
Trump a identifié trois piliers pour faire face à cette réalité: premièrement, les instruments diplomatiques, économiques et militaires du pouvoir américain pour obtenir un résultat positif »; deuxièmement, abandonner l’approche de l’administration Obama selon laquelle le calendrier d’entrée et de sortie des forces américaines a été annoncé à l’avance, et utiliser plutôt l’élément de surprise en déployant des forces à un moment, un lieu et une durée choisis par Washington, et mesurer l’efficacité des conditions sur le sol; et, troisièmement, changer l’approche sur la façon de traiter avec le Pakistan »tout en s’appuyant sur le partenariat stratégique» avec l’Inde. Trump a justifié l’absence de détails comme une ambiguïté stratégique; les critiques ont fait valoir que cela reflétait son manque d’attention aux détails.
La politique dure de Trump sur le Pakistan fait écho à la menace de l’ancien président George W. Bush avec nous ou contre nous »à Islamabad à la suite des attentats du 11 septembre. Alors que la plupart des responsables et experts indiens seraient tentés de se réjouir de la chute du Pakistan d’un allié non OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) »à un État quasi terroriste, il est peu probable que cette approche fasse avancer les intérêts de l’Inde.

Comments are closed.
© Les rumeurs du soir Proudly Powered by WordPress. Theme Untitled I Designed by Ruby Entries (RSS) and Comments (RSS).